A quelques kilomètres de chez nous, à Rivesaltes, n’oublions jamais que de Harkis furent confinés. Pire, alors qu’ils arrivaient d’un pays chaud, ils se retrouvèrent, un soir de Noël 1962, sous la neige et dans le vent glacial. Un hiver où de nombreux enfants perdirent la vie. L’intégration des Harkis, au sein d’un territoire qu’ils n’auraient pas connu s’il n’y avait pas eu la guerre d’Algérie, est un exemple, mais 56 ans plus tard les blessures sont encore vives.
Reportage William Barbier et Siegfried Cires
Au-delà de ces massacres, de cette barbarie connue sur le sol algérien, les Harkis ont du également subir les difficultés de l’accueil qui leur a été réservé sur le sol métropolitain. Nous, qui refusons le système des communautés, avons accueilli cette population en la regroupant dans des quartiers isolés, ajoutant du malheur au malheur.
Oui, nous leur devons toute notre reconnaissance car ne l’oublions pas, ils furent plus de 200.000 à avoir pris les armes pour la République et pour la France, pour défendre leurs terres et pour protéger leurs familles. Ne fermons pas les yeux, si le 19 mars 1962 a marqué la fin des hostilités militaires, ce ne fut pas la fin des souffrances ; d’autres épreuves, d’autres souffrances sont venues s’ajouter aux peines endurées pendant plus de sept longues années. Nous devons la vérité aux jeunes générations : les Harkis ont été victimes d’une terrible tragédie frappant militaires comme civils, les femmes comme les enfants.
« Ce soir, comme chaque année depuis plus de 15 ans, nous avons rendez-vous avec l’honneur et la fierté d’hommes et de femmes qui se sont battus pour la France et pour ses idéaux. Ce soir, nous affirmons, une nouvelle fois, le devoir moral que nous devons à ceux que nous avons pris l’habitude de dénommer « Harkis ». Ces Harkis dont l’histoire est souvent mal connue car douloureuse et parfois déformée, et qui ont toutefois leur place dans l’histoire de la France lorsque, à l’unanimité, le Parlement votait la Loi du 11 juin 1994 selon laquelle La République française témoigne de sa reconnaissance envers les rapatriés anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie pour les sacrifices qu’ils ont consentis.
Il aurait pu se contenter de la lecture du texte ministériel lu par des enfants du Conseil Communal Jeunes, de la Marseillaise interprétée par l’Harmonie Réveil Sigean, et de la poignée de main aux porte-drapeaux, mais le maire nous a habitué à bousculer le protocole par une intervention personnelle au micro, donnant libre cours à son ressenti dans de telles commémorations.
Descendez sur la page pour voir tous les articles.  Cliquez sur les images pour les agrandir

Météo Narbonne

OccitaniePays de la LoireProvence-Alpes-Côte d'AzurGuadeloupe Martinique GuyaneLa Réunion Mayotte Retour les Bavards 1Archives 2013 à 2017 
AlsaceAuvergne-Rhône-Alpes Bourgogne-Franche-Comté Bretagne Centre-Val de Loire CorseGrand EstHauts-de-FranceÎle-de-FranceNormandie 
Venant du maire de Sigean, Michel Jammes, c’était le souhait adressé au public lors du dépôt de gerbe ce 17 septembre au Monument aux Morts, à l’occasion de la journée nationale d’hommage aux Harkis. Cette stèle est érigée au cimetière de Sigean pour ces morts oubliés, pour ces morts restés en Algérie, et pour les Rapatriés. 
Allez fleurir le lieu de recueillement pour les Harkis et les Rapatriés !